Lectures de Septembre
Un mois comme j’aime avec : une surprise de la médiathèque municipale, un livre d’une autrice auto-éditée et un livre trouvé dans ma bibliothèque que je n’avais jamais lu !
Journal d’une apprentie chamane
Corine Sombrun
Ed : Albin Michel
Je démarre donc le mois avec ce livre pris presque au hasard à la bibliothèque municipale. Je m’intéresse pas mal aux religions hors grands monothéismes en ce moment, et je me suis dit, tiens c’est l’occasion d’en savoir un peu plus sur le chamanisme.
Le pitch se présentait ainsi : une jeune femme, qui a du mal à faire le deuil de quelqu’un, part en Amazonie pour une initiation au chamanisme. Je me suis « chouette » je vais découvrir en même temps qu’elle. Spoiler, c’est une déception.
Mon principal souci avec ce livre, ça a été le style. Tout le livre ou presque est raconté par phrases très courtes, souvent sans même un verbe. Par moment, ça peut créer un effet de style intéressant. Mais c’est fatiguant. Très. Quand c’est tout le temps. À chaque paragraphe. Vous avez compris.
Donc, déjà j’ai eu du mal à rentrer dedans. Ça se lit vite, donc je poursuis l’histoire de cette femme qui part dans un monde totalement étranger et va vivre une expérience qui sort pas mal de l’ordinaire. Elle dort la nuit au milieu de la jungle (et c’est con mais dans la jungle, la nuit, il fait vraiment nuit et on imagine très bien ce que ça peut avoir d’angoissant pour des citadins). Elle va également goûter à l’ayahuasca, cette mixture aux effets hallucinogènes utilisée par les chamanes. C’est très tripal, au sens littéral. On connaît l’état des intestins de la narratrice à chaque instant et les effets assez radicaux des différentes mixtures. C’est plutôt immersif.
Mais pour en savoir un peu plus sur le chamanisme il faudra repasser. Tout ce que j’ai appris dans ce livre, c’est que ça consiste à boire des trucs qui font vomir, donnent la chiasse et font halluciner. Ça peut être une expérience intéressante, mais je m’attendais à quelque chose d’un peu plus spirituel.
Je ne peux pas trop recommander ce livre, le style l’empêche d’être une lecture divertissante, et ça n’est pas vraiment intéressant. L’avantage c’est qu’en chroniquant sur Mastodon ma lecture en direct, Saïd m’a conseillé le podcast Méta-de-choc qui propose plein de contenus super intéressant. Ça je vous conseille.
Les Épureurs
Meg
Auto-édition
Les Épureurs est une trilogie de science-fiction, de Meg que j’ai rencontrée au Hero Festival à Grenoble.
Dans le premier tome, on suit plusieurs adolescents qui démarrent une formation pour devenir Épureur. Ça ressemble à un roman d’initiation « classique » au départ : une formation, avec une compétition entre étudiants. L’ambiance est plutôt ‘légère’. Au début.
J’ai beaucoup aimé dans ce roman, le mystère autour du métier d’Épureur. Meg, arrive à nous présenter toute la sélection pour ce métier, en faisant en sorte que plus on avance, plus le mystère s’épaissit. C’est un métier qui nécessite des capacités physiques, des connaissances en neuroscience et une capacité à se téléporter.
Au fur et à mesure de l’histoire, on en apprend plus, tout en se demandant à quoi ce métier, dans un univers post-effondrement, peut bien servir. Et puis, l’ambiance s’assombrit aussi au fur et à mesure. On décèle, que des mystères sont à l’œuvre. Et dans la dernière partie, les héros vont se confronter aux pires noirceurs de l’âme humaine, certain·es ne s’en remettront pas.
La progression de l’histoire est vraiment intéressante et l’univers recèle encore plein de mystères que j’ai envie de découvrir. Je pense que les personnages mériteraient d’être un peu plus développer, j’en confondais certains et ils pourraient avoir un peu plus de profondeur mais ça se développe peut-être ensuite.
Bref, je n’ai plus qu’à commander les tomes suivants !
Chroniques au long cours
Isabelle Autissier
Ed : Flammarion
Changement d’ambiance total avec Chroniques au long cours. Ce livre est le recueil des chroniques écrites par Isabelle Autissier pour la revue Bateau. Elle y parle de ses expériences avec la mer, et c’est enivrant. En quelques mots on plonge dans les eaux turquoise de Martinique, ou on frôle les icebergs des mers du Sud. Isabelle Autissier nous parle aussi des humains, et leur rapport à la nature, et déjà à l’époque de la nécessité de ne pas la polluer.
J’ai particulièrement aimé la nouvelle (car c’est presque ça au final) où elle nous raconte la vie d’une femme face à la mer. C’est très poétique et touchant.
C’est le genre de livre doudou, à réouvrir au coin du feu l’hiver quand la mer est loin, ou au contraire sur le pont d’un voilier, quand les embruns nous enduisent la peau de sel, dans la grisaille d’un appartement parisien, ou perchée sur un rocher à regarder l’écume. À lire sans modération.
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Bonne lecture.