Livres numériques
Récemment, Julien Hirt a posé la question suivante sur Twitter : «est-ce que vous trouveriez intéressant d’avoir en e-book la version longue d’un livre ?» [1]je ne me souviens plus si c’était exactement l’intitulé de la question, mais c’était l’idée. C’est souvent le cas avec les films, le DVD contient des bonus, des scènes supplémentaires, choses interdites par la diffusion au cinéma, mais autorisées sur un DVD. Et donc pourquoi ne pas proposer des livres numériques sur le même principe, avec des bonus ?
Et sur cette question, mon cerveau à démarré : pourquoi un livre numérique devrait-il suivre le format d’un livre papier ? Et si on s’affranchit de ces limites, quelles sont les possibilités. Je vous livre ici quelques pistes de réflexion.
La série littéraire
Ce n’est pas du tout une idée à moi, mais c’est un premier pas dans ce sens, franchi par l’éditeur Rocambole. L’idée est de proposer au lecteur des histoires sous forme de série. Chaque épisode se lit en cinq à dix minutes. La lecture se fait uniquement via leur application avec un abonnement, un peu Netflix mais pour de la littérature.
J’ai bien aimé le format alors je leur fait un peu de pub. Et c’est aussi en partant du constat qu’il existait donc un éditeur purement numérique que m’est venu cette réflexion donc je rends à César ce qui appartient à César. De plus, la série littéraire me convient bien donc je suis en train d’écrire une histoire que je leur proposerai.
Linéarité
Une fois que l’on a abandonné le papier, je pense qu’on peut aller plus loin dans les proposition. Par exemple, pourquoi pas un livre qu’on pourrait lire dans le désordre ? Si, avec une version papier, cela semble compliqué, il est facile de se promener dans un livre numérique. J’ai imaginé une histoire qui se lirait géographiquement : au départ on a une carte, et suivant l’endroit où l’on clique sur la carte, on lit un chapitre. Est-ce que l’histoire qu’on lit est la même en fonction de l’ordre des chapitres ?
Évidemment, cela suppose de mettre en place, l’interface graphique qui va avec, mais je suis sure qu’il doit y avoir des développeurs capables de coder ça.
Multi-média
L’autre idée évidente est le croisement des médias. Pourquoi pas un livre avec une ambiance sonore. La Volte, éditeur que j’aime beaucoup, propose un peu ce genre de chose avec ses livres papiers. Par exemple, il existe un CD de la Horde du Contrevent ou des Furtifs.
Mais on peut pousser le truc plus loin, avec un livre numérique, la liseuse peut envoyer la musique en fonction de la page qu’on est en train de lire par exemple. Évidemment ce ne serait pas du goût de tout le monde, moi la première je ne suis pas sure d’apprécier, mais il y aurait sûrement des amateurs.
Et puis j’ai imaginé aussi un croisement avec les réseaux sociaux. Je ne sais pas du tout si c’est concrètement faisable, mais j’imaginais que l’un des personnages n’ai pas de point de vue dans le roman mais qu’on puisse consulter ses posts sur Twitter par exemple.
L’écriture interactive
Au delà du numérique, il y a internet, qui suppose des échanges de données et donc d’idées. Pourquoi ne pas tenter d’écrire directement en interaction avec ses lecteurs ? Ou alors proposer un livre interactif. Un peu sur le principe des livres dont vous êtes le héros, mais sur lequels on doit pouvoir imaginer des formes très différentes.
Ou alors… il y a sûrement plein d’autres idées à explorer. Il y a sûrement plein d’aventures à mener du côté de la littérature numérique. Dites-moi dans les commentaires tout ce qui vous passe par la tête. Et si des maisons d’éditions passent par ici, je serais très curieuse de voir si vous proposez des altérations numériques au livre.
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References
2 commentaires
Marine D.
L’article est plein de bonnes idées. Celle de la carte, ou plus généralement des différentes storylines qui se rejoignent, est sympa. Ce sont des idées déjà exploitées en jeu vidéo avec le recrutement d’un personnage qui débloque sa storyline, ça me semble adaptable à la lecture. À une époque, une entreprise dans le nord (dont j’ai oublié le nom) créait des livres interactifs avec images et son, distribués sous forme d’app. Ça demande des compétences bien particulières et ils recrutaient dans les écoles de jeu vidéo.
marianne
Merci, oui ce n’est pas étonnant qu’on fasse le lien avec les jeux vidéos, c’est sûr qu’à un moment la limite devient floue.