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Auto-édition #1 : Pourquoi ?

Photo by hannah grace on Unsplash

J’ai passé trois articles à vous parler des licences libres, du comment ?, du pourquoi ? et du combien ? Dans ce dernier article, j’ai parlé d’auto-édition et j’avais promis d’y revenir. Chose promise, chose due 🙂 Et comme d’habitude cet article serait trop long donc je vais le découper en petit bout (bientôt je vous parle de pourquoi je me suis mise en tête d’écrire une série littéraire, mais je pense que vous voyez déjà que ça me plaît).

L’auto-édition, qu’est-ce que c’est ?

Dans un circuit d’édition classique, un auteur envoie son manuscrit à un éditeur. Si celui-ci l’accepte, il va ensuite le corriger, proposer des modifications éventuelles, le mettre en page, réaliser une couverture, une quatrième de couverture, l’envoyer à un imprimeur et s’assurer qu’il soit diffusé en librairie, en assurer la promotion, etc.

L’auto-édition, c’est facile, c’est quand l’auteur effectue lui-même tout ce travail. Quand je dis lui-même, ça peut être qu’il coordonne lui-même différents acteurs. Il peut payer un graphiste pour la couverture, mais c’est lui qui va le chercher, discuter avec lui et le payer avec ses sous. L’autrice ne va pas (ou rarement je pense) imprimer elle-même sur son imprimante les livres, mais elle va trouver un imprimeur ou un service d’impression à la demande dédié aux auteurices auto-édité.es.

Ok, mais c’est quoi l’intérêt, si un éditeur peut le faire pour vous ?

Pourquoi j’ai choisi l’auto-édition ?

Être sûre que son livre sera publié

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais j’ai dit plus haut que l’éditeur ferait le travail « s’il accepte le manuscrit ». Car oui l’éditeur n’accepte pas tous les manuscrits qu’il reçoit loin de là (et c’est normal, un éditeur a une ligne éditoriale, certaines exigences, c’est son job).

Déjà, dans mon cas, il a fallu un an et demi pour avoir une réponse pour la plupart des éditeurs à qui j’ai envoyé mon recueil de nouvelles… Donc bon, si on a envie que son ouvrage sorte relativement rapidement, ce n’est pas la bonne méthode. Même en comptant que le covid est passé par là, les délais sont toujours assez long.

Ensuite sur les éditeurs qui m’ont répondu, il y a ceux qui ont refusé sans trop d’explications (ça rentrait pas dans leur programme mais je n’en n’ai pas su plus) mais il y en a notamment un qui m’a expliqué ce que je soupçonnais déjà : un recueil de nouvelles, même en SF, ça ne se vend pas bien. Et donc ils n’éditent pas de recueil de nouveaux auteurs. Assimov oui, Marianne Profeta non.

Sauf que j’ai quand même envie d’éditer mon recueil, même si je n’en vend pas dix mille exemplaires. Donc comment je fais ? Je l’auto-édite.

Publier sous licence libre

Comme je l’ai dit dans les trois articles précédents, je veux publier ce recueil sous licence libre. Pour les éditeurs «classiques» à qui j’ai envoyé le recueil j’avoue que je n’en ai même pas parlé dans ma lettre d’accompagnement, me disant que j’aborderai le sujet plus tard.

Et pour le seul éditeur que je connaisse qui édite sous licence libre, Framabook, ils ne prennent plus de manuscrit en soumission en ce moment. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est un éditeur associatif, dont tous les membres sont bénévoles. Ils m’ont répondu très gentiment, avec plein de pistes pour améliorer mon ouvrage, et je les remercie pour ça.

J’y ai réfléchi mais je ne voulais vraiment pas renoncer à la licence libre, car pour moi cela fait partie de la démarche. Donc j’ai laissé tomber l’idée de chercher d’autres éditeurs ou de relancer ceux qui ne m’avaient pas répondu. Peut-être que c’est dommage mais je n’avais pas envie qu’ils me disent « oui on prend votre manuscrit » et qu’au moment de parler licence ça ne soit pas possible. Conclusion : je me lance dans l’auto-édition !

Gagner (un peu) d’argent

J’en ai déjà parlé dans l’article précédent donc je ne vais pas y revenir, mais forcément, en auto-éditant mon livre, je gagne plus d’argent sur chaque ouvrage vendu. Je ne m’étends pas, car j’avoue, pour l’instant je serai contente d’en vendre quelques uns, et je n’espère pas faire fortune avec 🙂

Conclusion

Donc voilà, au départ je ne voulais pas m’auto-éditer. Éditeur est un métier différent de celui d’auteur que l’on doit apprendre si on veut le faire correctement. Mais, c’est finalement la meilleure piste que j’ai trouvée pour respecter les contraintes que je me suis fixées. Donc je vais apprendre ce que je pense pouvoir apprendre et faire appel à des professionnels le reste.

Je vous annonce donc que Libertés Futures sortira en auto-édition fin juin. Et je vais teaser un peu dans les prochains articles.

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